Dans le cadre du programme Erasmus+, quatre professeurs de l’Université Polytechnique de Milan ont été accueillis à Erevan, déjà bien familiarisés avec l’Arménie et les enjeux liés à la préservation du patrimoine de notre pays. Le projet a réuni 11 étudiants de l’Université nationale d’architecture et de construction d’Arménie, ainsi que 5 étudiants de l’Université d’État de Gavar.
L’objectif principal du programme était d’étudier et d’identifier les défis liés à la préservation du patrimoine historique et culturel de la ville de Gavar. La situation de Gavar est particulière : aucun bâtiment civil n’est inscrit sur la liste des monuments d’État. Seuls des sites archéologiques anciens et édifices religieux, notamment des églises, y sont répertoriés. Pourtant, la ville possède un riche patrimoine architectural civil. L’histoire de Gavar débute au premier quart du XIXᵉ siècle, après la fondation de Nor Bayazet, suite à la guerre russo-turque. Des habitants déplacés de Bayazet y ont créé une nouvelle localité. De cette période subsistent des constructions précieuses, dignes d’être reconnues, protégées et intégrées dans un développement durable.
La municipalité de Gavar a accueilli cette initiative avec enthousiasme et a activement soutenu les activités du programme. Une réception a été organisée à la mairie, et une chaîne de télévision locale a réalisé un reportage sur l’événement.
Le programme comprenait également des conférences consacrées aux questions actuelles de la conservation du patrimoine. Les jours suivants, les étudiants ont été répartis en quatre groupes : le premier groupe a cherché à délimiter et définir les contours du centre historique, le deuxième groupe a proposé des solutions pour améliorer l’accessibilité et les connexions dans ce centre, le troisième groupe a travaillé sur des idées de réutilisation des bâtiments abandonnés, le quatrième groupe a élaboré des projets de restauration de maisons anciennes, visant à préserver leur valeur historique tout en les adaptant aux besoins contemporains, afin que les habitants puissent continuer à y vivre.
Les étudiants ont présenté leurs propositions sous forme de projets architecturaux. Une attention particulière a été portée à la participation active de la communauté locale, notamment des étudiants de l’Université de Gavar, de la municipalité et de l’architecte local, car la véritable préservation du patrimoine dépend avant tout de la communauté elle-même et surtout de sa jeunesse.
À la fin du programme, tous les participants ont reçu des certificats.
Cette initiative a une nouvelle fois souligné l’importance de la coopération internationale : de tels projets contribuent non seulement au développement professionnel des jeunes, mais aussi à la valorisation et à la protection du patrimoine culturel arménien, en unissant les savoir-faire internationaux et les ressources locales.