Université Nationale d'Architecture et de Construction D'Arménie

La photo montre Albert et Suren. Quand en 2019 ils sont entrés à l’Université nationale d’architecture et de construction d’Arménie, ils ont fait connaissance, et pendant le camp d’hiver organisé par le Conseil étudiant ils sont devenus des amis proches, ils n’auraient pas pu imaginer que leur amitié serait bientôt plus renforcée et valorisée.

L’étudiant à la Faculté d’architecture Albert Hovhannisyan et l’étudiant à la Faculté de gestion et de technologie Suren Sahakyan sont partis au service militaire à Hadrut en même temps. Les amis étaient destinés à vivre ensemble le chemin le plus dur et le plus douloureux de leur vie. Pour les soldats de quelques mois, la guerre était comme un mauvais rêve, mais sans se réveiller, inattendu, terrifiant, voilé de ténèbres. Mais il fallait se réveiller, se dégriser et surmonter avec honneur. Albert avoue que la peur de la mort n’a circulé que pendant les premiers jours dans sa tête : « Je n’avais pas peur pour moi, je pensais plus à ma famille. »

Les amis ont passé ensemble la route poussiéreuse et incendiée : Hadrout, Fizuli, Martuni, Shushi. « C’était une bataille de vie et de mort à Shushi », -disent les amis, Suren, venu d’Artsakh, et Albert, venu en vacances de motivation, assis à côté de nous. La chose la plus terrible était à Shushi, les amis assiégés, cependant, ne pouvaient pas se rendre, ils avaient promis de survivre …

« Êtes-vous arménien? Avancez-vous, êtes-vous arménien ? » Les garçons écoutent, comptant sur leurs propres forces pour essayer de sortir de la gorge. Ils s’approchent en pensant que ceux qui appellent sont des Arméniens, alors qu’il s’avère qu’ils ne le sont pas. « Nous nous sommes approchés et la fusillade a commencé. Ils étaient nombreux, mais nous leur avons fait peur et ils se sont enfuis. Lorsque deux personnes sont restées, elles ont signalé un cessez-le-feu. Et puis les négociations ont commencé.  » À notre grande surprise de savoir comment négocier avec l’ennemi, Albert et Suren sourient, et ils ont également été surpris lorsqu’ils sont parvenus à un accord et sont sortis sains et saufs du blocus.

Et l’amitié qui a vu la vie et la bataille est-elle plus forte ? « Je dirais que c’est une amitié pour toute la vie. »