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Le patriotisme n’est pas seulement un mot prononcé sur les lèvres, il doit être tangible, il doit avoir sa forme et son contenu dans votre conscience. Vous ne devez pas aimer la patrie seulement quand vous êtes rassasié et partir quand vous avez faim. L’Arménien qui pense ainsi ne pense pas à se retirer sur le champ de bataille, il ne perd pas son courage, il préfère toujours la vie de la Patrie à la sienne.
Robert Mkrtchyan, étudiant de deuxième année à la Faculté d’économie urbaine de notre université, est revenu du service militaire le 14 janvier. Le jour du déclenchement de la guerre, il était à l’hôpital d’Erevan, venait de subir une intervention chirurgicale, mais la douleur postopératoire n’était pas vraiment aussi douloureuse que la terrible réalité en Artsakh. Il est revenu à Askeran pour continuer son service en état de guerre. « Si la communication serait interrompue chez mes amis qui combattaient en première ligne et il n’y aurait personne pour la rétablir, je ne me serais pas pardonné », raconte le communicateur Robert et avoue modestement, « Il est vrai que je n’ai pas tué un seul Turc, mais j’ai toujours été dans les points chauds de la guerre, en veillant à ce que les soldats et les commandants ne se perdent pas le contact ».
Et à la fin… « La fin de la guerre est venue soudainement, nous nous étions déjà habitués aux cessez-le-feu non respectés et quand nous avons réalisé que cette fois c’était vraiment la fin et avec un tel résultat ».
Mais la foi est la seule chose qui ne meurt pas et ne se blesse pas, surtout quand cette foi est pour la Patrie. En cas de nécessité, Robert repartira en guerre, il n’aura pas peur pour sa vie, il se souviendra du bruit des explosions sans crainte, il se taira à nouveau du syndrome post-commotionnel, juste pour rester sur le champ de bataille.
Le dévouement et l’honnêteté de notre étudiant envers ses camarades d’armes ne sont pas restés sans réponse. Robert Mkrtchyan a été nominé pour la médaille « Service militaire ».
